Interview : NOUS ETIONS

Frank (Guitare)

Alex B.(Basse/Voix)

Alex H.(Guitare)

Olivier (Batterie)

Jonathan (Voix)

Et c'est donc à deux heures du matin que je me lève pour interviewer via Skype le groupe de Screamo Montréalais Nous Étions.

Alex.B : « Les premiers à s'être rencontré c'est moi et Frank, on faisait tout les deux du roller de street. Ensuite on a rencontré Alex(.H) qui jammais dans un local pas loin du notre. »

Alex.H : « On cherchais un drummer, ça faisait plusieurs mois, et mon ex copine nous a fait rencontré Olivier. On lui a proposé de venir essayer quelque répètes et ça a très bien marché. »

Aujourd'hui, Olivier ne fait plus partit du groupe et à été remplacé par Romain (ex-Bokanovsky).

Jonathan : « Pour ce qui est de moi, c'est Alex(.B) qui m'a approché pour chanter dans un projet parallèle à Nous Etions qui s'appelle Carcajou qui a fini par atteindre un palier, on était plus ou moins prés du split puis je leurs ai dit que je voulais faire de la musique, alors ils m'ont proposé d'intégrer Nous Etions, et j'ai accepté. »

A.H : « Ca fait depuis 2010 maintenant qu'on existe. »

« Toute manifestation est illégal. »

Depuis Février 2012, le Québec est en proie à des mouvements sociaux, baptisé « le Printemps Québécois », « Printemps Erable ». Certains membres de Nous Etions se sont retrouvés dans les manifestations ou les émeutes, et aucun d'entre eux n'est insensible à ce qui se passe dans leur pays.

A.B : « A la base c'était un conflit dû aux frais de scolarités trop élevés, ensuite le gouvernement a instauré la lois 78 qui fait que les policiers ont le droit de te demander tes papiers n'importe quand, sans raisons valables »

J. : « Toutes manifestation est illégal, nous n'avons plus le droit de contester le climat politique qui nous représente. »

A.B : « Les conservateurs en profite pour reparler d'enlever le droit à l'avortement, et ce genre de débats dépassé, on a l'impression de régresser ici. Dans les manifestations il y a des éclats de violence, la police qui se met à taper sur n'importe qui, j'ai vu des potes à moi ou des inconnus se faire tabasser. Les gens répliques, mais l’agressivité viens toujours plus du côté de la police. »

J. : « Bien sur, les médias parlent de casseurs, d'émeutiers qui ont blessé des policiers, mais on parle pas de ce qui se passe vraiment dans ces moments là. »

Olivier : « On sent qu'ils veulent étouffer les manifestations. »

Frank : «  Tu connais le film la Haine ? »

Oui.

Frank : « Y a un jeune au début du film qui dit « Vous êtes que des assassins ! Vous tirez hein ?! C'est facile ! Nous on n'a pas d'armes, on n'a qu'des cailloux ! ». En ce moment c'est un peu ce qu'il se passe »

J. : « On se fait pas mal avoir par une bourgeoisie pas représentative du peuple, et tout les gens sont assez écœuré par ça. La démo s'est écrit dans ce contexte, et il y a pleins de références à l’insurrection. Par exemple Dans La Plus Noir Des Nuits évoque le fait que c'est plus facile de perpétrer le mal, de faire l'hypocrite, l'arnaqueur et Exsangue est basé les soulèvement de foules, sur le fait de se révolter. »

La situation est encore tendu au Québec, malgré que les manifestations et les grèves étudiantes ont soit disant cessé en Septembre.

« Fuck l'« attitude ». »

Avec Alexandre.H qui participait à feu Perception Through Dissonance, un énième blog de musique en téléchargement gratuit et maintenant The Noisy Epilogue, mettant en lien Nous Etions et la description sur la page Facebook du groupe qui dit « Pas de mode, juste la passion », et une démo auto-produite, on peut s'attendre à ce que le groupe attache de l'importance à « l'éthique DIY ».

A.B : « Quand j'étais jeune j'écoutais du punk rock, du hardcore et j'aimais vraiment la mentalité décontracté du truc, puis je me suis intéressé au côté DIY et j'y suis resté. Nous Etions c'est aucunement lucratif, tout le monde dans le groupe fait ça pour la passion. On sait très bien que pour vivre de ce genre de musique il faut travailler dur et longtemps , ou « vendre son cul », et c'est pas le but.»

F. : «  Puis on aimais bien voir des show locaux, avec des groupes qui faisait ça juste pour le fun. Et si on fait de la musique, c'est surtout pour le fun. On le fait pour nous, et c'est tout. »

A.B : « Dans le premier groupe qu'on a eu avec Frank, on avait un batteur qui jouait dans un groupe de metalcore, avec les membres qui faisaient des chorégraphies pendant les breakdowns, et qui faisaientt de la musique pensant attirés les groupies. On hallucinais en voyant ça. »

A.H : « Les gros groupes avec leur attitude de rock star ça me déprime, fuck l'attitude. »

F. : «  La démo qu'on a enregistré avait pas un mixage trop top, mais nous ça nous va. Et de toutes façon même si ça sonne mal on s'en fou, ça fait punk rock, c'est D.I.Y »

Vous comptez venir en Europe ?

A.H : « On aimerais bien, je voudrais vraiment aller en France. »

Ca coûte de cher de tourner ici.

A.B : « On s'en fiche, quitte à ce qu'on mange du pain rassi et de l'eau tout les jours, on le fera ! »

A.H : « On est tous fan de la scène Française. Daïtro, Mihai Edrish, Celeste, Sed Non Satiata, Plebeian Grandstand, Selenites, Senor Flores, Belle Epoque, Baton Rouge ... »

J. : « Un jour on nous a dit qu'on ressemblait à Selenites, on est venu dans nos shorts »

A.B : « Mais maintenant qu'on a un e.p, on en est plus au stade embryonnaire, et j'espère que ça va nous permettre de bouger un peu plus. Le problème c'est le boulot, on a tous des horaires assez nazes, et pour se capter tous ensemble pour les show, c'est compliqué. Mais on veux aller en Europe. Pas qu'en France. La Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas ou n'importe où ailleurs. »

Vous organisez des shows à Montréal ?

A.B : « Non, pas spécialement, mais tout le monde se connais dans la « scène », du coup on aide et on vas souvent aux concerts. Après y a les gros bookers qui organisent des gros concerts, mais on les connais pas spécialement. »

Et vous avez du monde qui viens aux concerts ?

A.B : « En général c'est des gens qu'on connais, les gros show brasse plus de monde. Ceci dit, ça à tendance à s'inverser, on a de plus en plus de personnes qui viennent. »

J. : «  Les kids grandissent, ils s'intéressent à autres choses. »

A.B : « A notre premier concerts avec Piano Become The Teeth, il y avais pas mal de monde, et une bonne ambiance, on été assez contents. »

J. : « C'était pas le show le plus carré mais c'était le plus passionnant, y avais de bonnes réactions et je pense qu'on a bien brisé la glace. »

J'aime bien la métaphore entre le fait de briser la glace et le Québec.

Nous Etions : « Ahah »

« Faites nous découvrir des films bizarres »

On arrive à la fin de l'interview, mais avant de finir, vous pourriez me dire ce que c'est cette histoire de films bizarres ?

A.B : «  Aha, a vrai dire on est fan de cinéma, d'animés et ce genre de choses. Ca va des films de Tarantino, Kubrick, le cinéma asiatique aux films de zombies, en passant par des animes du genre Akira, Full Metal Alchimist ou Elfen Lied. On aime tous le festival de cinéma à Montreal qui s'appelle Fantasio, où ils passent des long métrages du genre Human Centipede. Donc on aime les films, en général, et on est ouvert à toutes propositions. »

Un dernier mot ?

J. : « Et bien pas grand chose à part qu'on serait très content de venir en Europe. Pourquoi pas l'été prochain, se prendre deux semaine de vacances et partir en tournée, il faut qu'on en discute. »

A.H : « Moi je voudrais dire que les Français vous l'avez en « esti ». Je suis un fan fini de votre musique et j'aimerais vraiment venir en France. Je voudrais ajouter qu'on viens de sortir l'e.p mais que l'on compte rentrer en studio d'ici la fin de l'été pour enregistrer deux ou trois sons pour un split avec Carcajou, le side project de Jonathan, Alex.(B) et Frank. Sûrement que pour 2013 on sortiras un LP. »

A.B : «  A toutes les Françaises, moi je suis célibataire, et puis merci pour l'interview. Que tu dise que pour toi on ressemble à Daïtro c'est l'une des plus belles choses qui nous a été dite. »

F. : « Je voudrais dire que j'ai fait le show de lancement de l'album avec une clavicule cassé parce-que je me suis pris un dos d'âne en VTT, puis voilà. »